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Figure incontournable de la scène hip-hop belge, Badi poursuit sa route avec l’album "Moyi". Après une collaboration d’exception en compagnie du producteur Boddhi Satva sur le précédent "Trouble Fête", l’artiste bruxellois s’est frayé une place au soleil. Mis à l’honneur lors de deux sessions COLORS (SHOW & ENCORE) convié à l’affiche des Trans Musicales 2021, Badi s’est produit en France, en Suisse ou en Scandinavie pour porter, bien haut, ses hymnes afrofuristes et engagés. Apparu comme une bulle d’air dans un monde asphyxié par les contraintes sanitaires, son répertoire lui a offert une visibilité inédite. Pourtant, Badi n’est pas, à proprement parler, une personnalité émergente. Déjà là, bien avant les succès de Damso et Hamza, le rappeur belgo-congolais a trouvé sa voie au sein du collectif Chant D. Loups. Il s’est ensuite construit en solo, posant son flow ultra magnétique aux côtés de Stromae, Sefyu ou Youssoupha.

Depuis ses débuts, Badi défend ses opinions et n’hésite pas à les mettre en chansons. Avec l’avènement du mouvement Black Lives Matter, ses messages ont d’ailleurs pris une nouvelle dimension. Loin des caméras et de l’agitation médiatique, Badi organise aussi des excursions décolonialistes à travers les rues de la capitale européenne. À pied ou sur un vélo, accompagné de promeneurs du dimanche ou de groupes scolaires, l’artiste arpente les artères bruxelloises pour chasser les ténèbres du passé, contant les histoires sombres qui, trop souvent encore, se cachent derrière certaines statues et monuments. Cherchant à rétablir la vérité, Badi contextualise les racines du mal et éveille les consciences, se positionnant toujours en faveur de la tolérance et du vivre ensemble.

Des rapports de soumission à l’indépendance (Cha Cha), Badi retrace le récit sans contrefaçon. Au plus près de ses origines congolaises, il appose aujourd’hui "Moyi" sur la pochette de son nouvel album. En lingala, ce mot signifie "soleil" ou "lumière du jour". Ce rayonnement marque assurément un tournant dans sa carrière. Toujours en mouvement, jamais là où on l’attend, le Bruxellois s’associe cette fois avec Jillionaire, partenaire privilégié de Diplo dans l’aventure Major Lazer. Porté par les sons du producteur trinidadien, Badi se laisse aller à des rythmes chatoyants et chaloupés. Plus que jamais, il chante, se met en danger. Voix en avant, valeurs assumées, verbe aiguisé, l’artiste décloisonne les frontières de son univers, s’ouvrant à de nouveaux horizons, aussi vastes que vertueux.

Alors qu’il composait "Moyi", un refrain de Laurent Voulzy résonnait en boucle dans l’esprit de Badi : "Le soleil donne la même couleur aux gens". Cette évidence, répétée telle un mantra durant les interminables journées de confinement, a donné l’impulsion, un leitmotiv, à de nouvelles compos. Solaire comme jamais, Badi ose d’autres façons de faire et d’appréhender la musique. Sur des rythmes caribéens ou des sons puisés au cœur de la soca et des traditions dancehall, l’artiste incarne des personnages ("Brenda", "Gabriel") confrontés au surréalisme du quotidien. En compagnie de son ami Freddy Massamba, mais aussi aux côtés de Pierre Kwenders, virtuose de la pop congolaise et membre fondateur du collectif Moonshine, Badi pose des mots sur ses émotions, soulève de nouvelles pistes de réflexion et promet d’illuminer l’année avec "Moyi"

Entre fatalité et signe du destin, "Moyi" s’est échafaudé dans le prolongement de "Virgil Abloh", un morceau enregistré en l’honneur du célèbre styliste américain. Disparu en novembre 2021, ce héros de la haute couture était devenu un ami, un exemple à suivre pour Badi et sa collection BANXV, sa propre marque vestimentaire.

ENG

Key figure of the Belgian hip-hop scene, Badi is continuing his journey with the album "Moyi". After an exceptional collaboration with producer Boddhi Satva on his previous album "Trouble Fête", the Belgian artist has carved out a place in the sun. Featured in a COLORS SHOW and a COLORS ENCORE, invited to the Trans Musicales 2021, Badi has performed in France, Switzerland and Scandinavia, brandishing his Afrofuturist and activist anthems. Appearing as a breath of fresh air in a world suffocated by constraints due to the pandemic, his repertoire has given him unprecedented visibility. However, Badi is not, strictly speaking, an emerging artist. Long before the success of Damso and Hamza, the Belgian-Congolese rapper showcased his skill in the collective Chant D. Loups. He then reinvented himself as a solo artist, laying down his ultra-magnetic flow alongside Stromae, Sefyu or Youssoupha.

Badi has always defended his opinions and doesn’t hesitate to express them in his songs. With the advent of the Black Lives Matter movement, his messages have taken on a new dimension. Far from the cameras and the media hype, Badi also organizes anti-colonial excursions in the streets of the European capital. On foot or on a bicycle, accompanied by Sunday strollers or school groups, the artist strolls the streets of Brussels to show the darkness of the past, telling the grisly stories that too often still lurk behind certain statues and monuments. Seeking to re-establish the truth, Badi contextualizes the roots of evil and awakens consciences, always positioning himself in favor of tolerance and living together.

In “Cha Cha”, Badi retraces the path from subjugation to independence (Cha Cha), telling the story honestly and without excess bitterness. Never far from his Congolese origins, he has inscribed "Moyi" on the cover of his new album. In Lingala, this word means "sun" or "daylight". This reference marks a certain turning point in his career. Always on the move, never where you expect him to be, today we see the man from Brussels joining forces with Jillionaire, Diplo's chosen partner in the Major Lazer adventure. Inspired by the sounds of the Trinidadian producer, Badi abandons himself to his swaying rhythms. More than ever, he is singing, taking risks with his voice. This voice out in the open, these values assumed, those verbs sharpened, the artist has expanded the borders of his universe, searching for new horizons, as virtuous as they are vast.

While he was composing "Moyi", a refrain from Laurent Voulzy kept echoing in Badi's mind: "The sun gives the same color to people". This obvious truth, repeated like a mantra during the endless days of confinement, gave an impulse, a leitmotiv, to his new compositions. As bright as ever, Badi dares to change the way of doing and understanding music. With Caribbean rhythms and sounds drawn from the heart of soca and dancehall traditions, the artist evokes characters ("Brenda", "Gabriel") confronted with the surrealism of everyday life. In the company of his friend Freddy Massamba, but also alongside Pierre Kwenders, Congolese pop virtuoso and founding member of the Moonshine collective, Badi puts words to his emotions, raises new avenues of reflection and promises to light up the year with "Moyi".

Between fate and a sign of destiny, "Moyi" builds on "Virgil Abloh," a track recorded in honor of the famous American fashion designer, who passed away in November 2021. This hero of high fashion had become a friend, an example to follow for Badi who has created BANXV, his own clothing brand.